Assemblée générale 2025 : tonus et vitalité

Avec des présentations soignées, du rythme et un public nombreux (administrateurs, délégués, salariés), l’assemblée générale de la MDC a, une fois de plus, reflété l’adhésion collective, le professionnalisme des équipes et la bonne santé de l’entreprise.

Par Eva Mattei
Publié le 10 juillet 2025 à 16:25
©Jean-Lou Gazzini

« Ne jamais laisser de côté, au-delà des obligations règlementaires, nos fondamentaux », a rappelé Argentine Paoli, présidente de la Mutuelle de la Corse (MDC), lors de l’assemblée générale (AG) du 28 juin qui a approuvé l’ensemble de ses résolutions à l’unanimité et renouvelé le tiers de ses postes d’administrateurs. Les cinq candidats sortants ont ainsi été réélus.

L’AG 2025 a par ailleurs ratifié la cooptation de Murielle Mariani en qualité d’administratrice remplaçant Sophie Finidori, démissionnaire, et acté le mandat des délégués élus venus renouveler l’assemblée de la mutuelle pour six ans d’engagement. Sans les 29 femmes et 43 hommes représentant ses adhérents, la MDC n’existerait pas !

Qualité et quantité

La mutuelle, qui s’associe régulièrement à des actions de prévention et soigne la relation clients, veille aujourd’hui sur 110 000 personnes protégées, dont 3 900 entreprises, et voit, du fait du contrat signé avec la CDC, son effectif « adhérents » augmenter de 7 % (6 points au-dessus de la moyenne nationale). Autant de points mis en exergue au cours de cette AG.

Et Nicolas de Peretti, secrétaire général, d’ajouter : « Notre structure évolue au sein d’un écosystème complexe et bien articulé avec, entre autres, son fonds unique de dotation et son cercle solidaire soutenant le monde associatif et l’ESS (économie sociale et solidaire, NDLR) au niveau local, mais aussi ses différents partenaires, dont sa toute dernière-née : ACTI, l’Association de gestion des contrats santé des travailleurs indépendants, que nous avons créée en 2024 également pour mettre en place des actions de prévention à l’intention de ces derniers. »

Direction et engagement

« Mais que serait une mutuelle qui n’aiderait pas les personnes en difficulté ? Si 426 groupes de plus se sont affiliés cette année, c’est aussi pour partager nos valeurs ! »

— Bernard Ottaviani, directeur général de la Mutuelle de la Corse

« Le fonctionnement de notre mutuelle repose sur une organisation claire et structurée, qui permet à chaque niveau de gouvernance de jouer pleinement son rôle dans la prise de décision et le suivi des orientations stratégiques », a souligné de son côté le directeur général, Bernard Ottaviani, avant que ne soient mis en avant les engagements de la mutuelle sur tout le territoire corse, notamment auprès des populations les plus fragiles : « La Mutuelle de la Corse est la seule à ne pas se désengager du dispositif de la CSS (complémentaire santé solidaire, NDLR), dont relève 5 000 de nos adhérents et pour la gestion duquel on nous octroie 28 euros par an et par famille. C’est un choix loin d’être neutre. Mais que serait une mutuelle qui n’aiderait pas les personnes en difficulté ? Si 426 groupes de plus se sont affiliés cette année, c’est aussi pour partager nos valeurs ! »

Résilience et innovation

Malgré le fort impact des transferts de charges sur certains postes (618 000 euros pour le dentaire et 99 000 euros pour les transports), malgré l’inflation et l’augmentation du tarif des consultations médicales, malgré les inquiétudes liées à l’annonce d’une augmentation de la taxe de solidarité additionnelle à laquelle elle s’oppose, slogan à l’appui (« La santé n’est pas une marchandise ! »), la Mutuelle de la Corse, qui communique avec tous les moyens de son temps, tient bon avec force et conviction, en cherchant toujours à innover.

« Nous travaillons à la refonte de nos gammes », ont attesté les responsables de services, la mutuelle ayant été chaleureusement applaudie ce jour à l’Osteria di l’Orte à Corte pour les 60 millions d’euros de prestations remboursées cette année. « Notre structure s’est même dotée de deux nouvelles fonctions, “juridique” et “actuariat”, pour monter en compétences et être moins dépendante de cabinets externes, a défendu Jean-François Orsoni, directeur administratif et technique. La Mutuelle de la Corse a tout d’une grande entreprise. Mais d’une entreprise humaine ! »

Contraintes et dépassement

Côté finances, la MDC, qui a nommé cette année un co-commissaire aux comptes, prouve encore une fois ses capacités à maintenir le juste équilibre entre, d’une part, la sécurité et, d’autre part, les opportunités lui permettant d’avancer et de se réinventer.

« La Mutualité, c’est de la comptabilité, mais aussi la norme “Solvabilité”, a expliqué Delphine Luciani, directrice financière. Sans respecter le ratio minimum qui nous est imposé entre fonds propres et risques, nous perdrions notre agrément, par conséquent soumis à des conditions strictes. Pour faire simple, plus on a d’adhérents et plus on doit avoir de ressources en face. Dans le cadre de “Solvabilité II”, il faut évaluer l’ensemble de ces ressources comme si tout était vendu demain et retenir que le ratio entre richesse et risques doit toujours être supérieur à 100 %. » Certifiés sans réserve, les comptes de la Mutuelle de la Corse ont également fait l’objet d’une adoption sans contestation, avec deux chiffres-clés qui auront retenu l’attention sur le plan de la gestion : + 8,2 % de chiffre d’affaires et + 7,8 % de prestations.

La solidarité avant tout

Revenant à une de ses valeurs cardinales, l’assemblée générale du 28 juin aura permis de lancer in fine un appel à l’auditoire, par la voix d’Antoine Murati, président de la commission d’aide et de secours : « En 2024, nous avons octroyé 47 777,18 euros sur 125 483 euros de budget, sans refuser une seule demande d’aide. 64 dossiers ont ainsi été traités dans le cadre de l’adaptation du logement au handicap et à la perte d’autonomie ou d’équipements et de services pour le maintien à domicile. 55 ont déjà été payés, 9 autres étant en attente de pièces justificatives.

Au vu des situations d’urgence et de précarité, il est de notre responsabilité de mieux faire connaître l’existence de cette commission ! » Nul doute que les personnes présentes à l’AG 2025, comme tous les adhérents, s’y emploieront. Parce ce que ce sont là, encore une fois, les fondamentaux de la mutuelle. Et parce que, comme le dit la présidente : « Nous ne nous contentons pas de dire. Nous agissons ! »