©Philippe Marini

Mathea Mollies, la persévérance chevillée au corps

Elle étudie, à Corte, le management et la stratégie d’entreprise. Dans ce cadre, Mathea Mollies a conçu et organisé avec deux amies un trail unique en Corse : A l’Ultimu.

Par Eva Mattei
Publié le 1 décembre 2024 à 18:51, modifié le 27 février 2025 à 11:28

Comment est née cette course ?

Avec Laëtitia Sbaiz et Chloë Montignac, Mathea, 21 ans, a découvert aux Etats-Unis la course du « Dernier homme ­debout », une boucle à réaliser en moins de 60 minutes, à répéter sur 24 heures. Les trois étudiantes ont adapté ce concept en s’inspirant du trail suisse du « Dernier survivant ».

« Créer l’association, obtenir l’aide des acteurs locaux (municipalité cortenaise, université et collectivité de Corse) n’a pas été facile, témoigne la jeune présidente, qui entame cette année son master à l’IAE. Nous avons dû passer devant des commissions, dont certaines ont d’abord retoqué notre projet avant d’en accepter une nouvelle version. » Partant de la fontaine de la rampe Sainte-Croix à Corte, A l’Ultimu, le premier trail de ce type en Corse, ne concurrence ni le « Périple de l’arche » ni le « Restonica trail », déjà connus dans le Cortenais.

44 participants (pour 37 partants) se sont inscrits afin de parcourir ces 5,5 kilomètres sur 340 mètres de dénivelé positif en moins de 52 minutes… et recommencer. Jean-Baptiste Simonetti a été le seul finaliste.

Ambition et émotion

« Nous visons maximum 100 coureurs, car nous tenons à rester petits pour plus de convivialité », poursuit Mathea qui, baignant dans un univers ­familial sportif et pratiquant la randonnée et la danse, évoque un des objectifs de l’événement : « Nous avons choisi de fixer la date un samedi, parce que nous avons pensé à la santé mentale des étudiants continentaux ou étrangers qui restent en week-end à Corte. »

A l’Ultimu, soutenu par la Fondation des IUT de France et par la Mutuelle de la Corse, a permis de créer des liens. « Nous communiquons encore avec les bénévoles par mail et WhatsApp. » Trouver des médecins dans les temps impartis, installer aux aurores ravitaillements et arches sur le cours Paoli, bloqué pour l’occasion, puis faire face au risque d’orage et tenir bon jusqu’à minuit pour partager un repas tous ensemble avant de débaliser le parcours le lendemain, n’a pas découragé Mathea, dynamique étudiante alternante qui se souvient surtout de l’émotion, le jour J. L’Ajaccienne se lance un nouveau défi : une seconde édition d’A l’Ultimu en 2025 !