Pensez au dépistage du cancer du sein

Avec près de 60 000 nouveaux cas et 12 000 décès chaque année, le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme. Il reste également le plus meurtrier. La détection précoce de la maladie permet pourtant de mettre en place des traitements efficaces.

Par Manon Gauthier-Faure
Publié le 1 septembre 2024 à 16:56, modifié le 27 février 2025 à 16:21
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Un taux de participation en baisse

D’après une étude de Santé publique France, le taux de participation à la campagne de dépistage du cancer du sein 2022-2023 a atteint 46,5 %, soit une baisse de 1,2 point par rapport à la période 2021-2022 (47,7 %). Toutefois, « le taux de détection de cancer parmi les femmes qui font leur dépistage est en augmentation régulière », tient à rappeler l’Agence nationale de santé publique.

Pourquoi se faire dépister ?

Près de 80 % des cancers du sein se développent au moment de la cinquantaine.

Depuis 2004, un dépistage organisé s’adresse aux femmes âgées de 50 à 74 ans. Grâce à ce protocole, six cancers sur dix sont diagnostiqués à un stade précoce, ce qui permet la mise en place de traitements moins lourds et invasifs. Les autorités sanitaires recommandent d’effectuer ce dépistage tous les deux ans. Hors de cette tranche d’âge, les femmes doivent rester vigilantes et se rendre chez leur médecin pour procéder à une palpation des seins chaque année, à partir de 25 ans. La fréquence et le moment de la première mammographie peuvent varier en cas d’antécédents médicaux ou familiaux. N’hésitez pas à vous informer auprès de votre médecin traitant.

Facteurs de risque

Il est possible de se prémunir du cancer du sein en adoptant un mode de vie sain.

La consommation d’alcool ou de tabac, un surpoids ou la sédentarité peuvent favoriser la maladie. Mais d’autres facteurs sont indépendants de notre volonté. L’âge et les antécédents médicaux, personnels ou familiaux, en font partie. À ce titre, les femmes porteuses de mutations héréditaires du gène BRCA1 ou BRCA2 ont jusqu’à 85 % de risques d’être un jour atteintes d’un cancer du sein. Une prise en charge spécifique, qui comprend un suivi gynécologique précoce et plus fréquent, est alors préconisée dans ce cas de figure.

Comment se passe l’exam ?

Le dépistage comprend une exploration clinique des deux seins et une mammographie (radiographie de la poitrine de face et de profil).

Ces deux actes peuvent être réalisés dans un cabinet de radiologie public ou privé, ou encore dans un centre hospitalier. L’examen complet est pris en charge par l’Assurance maladie. Mais attention, certains praticiens appliquent des dépassements d’honoraires qui ne sont pas remboursés. Pensez à bien vous renseigner auprès de votre mutuelle.

Les traitements

Une fois le diagnostic posé, si une ou plusieurs masses malignes ont été détectées, différents traitements sont possibles. Ils peuvent être mis en place seuls ou associés les uns aux autres. La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie sont les plus connues. Dans certains cas, l’hormonothérapie sera prescrite. Celle-ci « consiste à bloquer les hormones de l’organisme pour éviter qu’elles stimulent le cancer », comme le rappelle le centre Gustave- Roussy, spécialisé en la matière.