Chikungunya : des cas autochtones en Corse-du-Sud
Trois personnes ont été récemment contaminées par le virus du chikungunya, véhiculé par le moustique tigre, en Corse-du-Sud. Quelles sont les précautions à prendre pour éloigner ce nuisible ?

Le chikungunya est arrivé en Corse
L’Agence régionale de santé (ARS) alerte la population contre « un épisode de transmission locale du virus » du chikungunya. Le chikungunya est arrivé officiellement en Corse à la fin du mois de juin. Trois cas ont été détectés dans la commune de Grosseto-Prugna-Porticcio. Il s’agit de cas autochtones, c’est-à-dire « sans antécédents de voyage en zone tropicale, explique l’agence, donc une transmission locale du virus, via le moustique tigre, très présent en Corse ».
L’ARS procède actuellement à des mesures de démoustication, à des enquêtes de terrain, à la sensibilisation des professionnels et du voisinage des cas infectés. Mais chacun peut agir à son niveau.
Comment se protéger du moustique tigre ?
Pour limiter la propagation du moustique tigre, les gestes pour se protéger sont simples et efficaces. Il est conseillé de vider systématiquement les soucoupes des pots de fleurs, les bâches, les arrosoirs, les seaux et autres réserves d’eau stagnante, car le moustique tigre en a besoin pour se reproduire. Il faut mettre à l’abri de la pluie tout ce qui peut retenir l’eau ou bien recouvrir de façon hermétique les piscines, les fûts, les bidons… Nettoyez régulièrement les gouttières et entretenez également les espaces verts.
Pour se protéger soi-même, le mieux est d’utiliser un répulsif cutané matin et soir. De longs vêtements légers sont à privilégier. L’installation de moustiquaires, notamment pour les nourrissons et les personnes alitées ou âgées est efficace. Utiliser un ventilateur peut aussi éloigner le moustique.
Quels sont les symptômes du chikungunya ?
Le chikungunya se manifeste après une incubation de quatre à sept jours en moyenne. Les symptômes sont une fièvre élevée (supérieure à 38,5 °C) qui apparaît brutalement, accompagnée de maux de tête, de courbatures ou de douleurs articulaires qui peuvent être intenses, touchant principalement les extrémités des membres (poignets, chevilles, phalanges). D’autres symptômes peuvent également être associés, comme une conjonctivite, une éruption cutanée ou des nausées.
Cependant, la maladie peut aussi évoluer vers une phase chronique marquée par des douleurs articulaires persistantes et très handicapantes. Si ces symptômes surviennent, il faut consulter un médecin au plus vite. L’évolution peut être rapidement favorable avec un médicament qui traite les symptômes (fièvres, douleurs). Mais il n’existe pas, à ce jour, de traitement curatif.