Rose-Marie Pasqualaggi : « J’ai adapté le diabète à ma vie ! »
La présidente et cofondatrice de l’association des Diabétiques de Corse a découvert qu’elle était atteinte de diabète de type 1 à l’âge de 36 ans.
« Le premier pas à faire, pour bien gérer cette pathologie, est de l’accepter et d’en devenir acteur, soutient la quinquagénaire au caractère bien trempé, gestionnaire à l’agence d’urbanisme et d’énergie de la Corse. J’ai quant à moi tendance à voir le verre à moitié plein et suis prête à tout pour préserver ma liberté ! Alors j’anticipe et ne me déplace jamais sans vingt-quatre heures de traitement avec moi. Tous les quatre mois, je vois mon endocrinologue, la prescription d’examens appropriés étant fonction de l’âge de la personne mais aussi de celui de son diabète. »
Marcheuse invétérée, Rose-Marie continue de jouer le seul tiercé gagnant : traitement suivi et adapté, alimentation saine et activité physique. Tout en rappelant qu’on ne meurt pas du diabète mais des complications qu’il génère.
Sans langue de bois
« Les déséquilibres les plus connus sont l’atteinte des yeux, des reins, du système cardio-vasculaire, poursuit-elle. On parle moins des répercussions de la maladie sur les dents ou la sexualité, ce que nous voulons aborder dans le cadre du Salon du diabète », qui aura lieu le 8 novembre à l’espace culturel Charles-Rocchi, à Biguglia.
Cet événement a été créé en 2015 par l’association des Diabétiques de Corse, soutenue par l’agence régionale de santé, la caisse primaire d’Assurance maladie et des donateurs, pour permettre au public (malades et autres) de trouver des réponses auprès de professionnels de santé. « En Corse, on compte 22 000 diabétiques, dont 90 % de type 2. La maladie, favorisée par les perturbateurs endocriniens et les modes de consommation, devient pandémique et touche un public de plus en plus jeune. Pourtant, elle reste taboue. Avec peu de bénévoles, nous animons des ateliers “dièt’”, ainsi que des cafés et apéros “diabète”, que nous essayons d’étendre, au-delà d’Ajaccio et de ses environs, à d’autres microrégions. » Rose-Marie n’entend pas baisser les bras. Elle vient de célébrer, via un post, ses noces de plomb (14 ans) avec son « compagnon de vie » : le « traitement ami » qu’elle a affectueusement baptisé « Poto » !



