©Marianne Tessier

Joselyne Peraldi : le soin dans l’âme

Enfant, la mutualiste se serait bien vue architecte d’intérieur. In fine, le désir de concourir au bien-être des autres l’aura guidée vers le domaine de la santé.

Par Eva Mattei
Publié le 3 juillet 2025 à 08:00, modifié le 30 juin 2025 à 15:30

Fille de Joseph, qui présida la Mutuelle Familiale de la Corse, Joselyne a de qui tenir. « La mutualité, je suis tombée dedans ! Quant au soin, avec un père psychologue et une mère kinésithérapeute, il est autant inscrit en moi. »

Devenue déléguée mutualiste avant de décrocher son diplôme d’État d’infirmière, la secrétaire adjointe de la Mutuelle de la Corse et trésorière de l’Union des Mutuelles de Corse Santé (UMCS) dit aussi devoir aux siens le goût d’apprendre : « Dans ma famille, lorsqu’on ne travaille pas dans le médical, on est dans l’enseignement. Alors, les études, on y croit. »

De la biologie à l’agroalimentaire, des soins palliatifs à la gérontologie, la pétillante Joselyne Peraldi a donc richement emprunté les chemins du savoir. Une licence, deux masters et un diplôme universitaire n’ont pas épuisé sa soif de connaissances. À 52 ans, l’infirmière coordinatrice de la maison de retraite bastiaise La Sainte Famille, qui a très tôt saisi les enjeux, dans son métier, d’une formation à la pratique avancée, ne manque pas non plus une seule des formations proposées par la MDC.

Professionnelle et humaine

Dénonçant les abus d’un système de santé à deux vitesses, la Muracciolaise défend l’humain. « A la commission d’aide et de secours de la Mutuelle de la Corse, nous constatons certes une précarité grandissante, mais aussi que les propositions de prises en charge médicales sont inadaptées aux impératifs sanitaires de familles déjà matériellement fragilisées. Nous, mutualistes, veillons au maintien d’un équilibre social, à ce que tout le monde puisse être soigné. »

« Nous, mutualistes, veillons au maintien d’un équilibre social, à ce que tout le monde puisse être soigné. »

En Ehpad, où elle officie depuis onze ans, Joselyne, qui a auparavant exercé en hospitalisation à domicile ainsi qu’en psychiatrie et cancérologie, apprécie de pouvoir prendre le temps de s’occuper de chaque résident : « Travailler à un rythme qui nous permette d’apprendre à connaître chacun est au fondement du prendre soin. » Qui de mieux pour en parler qu’une soignante pratiquant par ailleurs le jōdō et la calligraphie japonaise, deux disciplines requérant patience, concentration, et sagesse ? Ces qualités, Joselyne les déploie chaque jour auprès de nos anciens dans l’expertise et la beauté du geste de soin.