Comment se protéger des allergies printanières ?
Si les beaux jours enchantent la plupart d’entre nous, cette saison n’est pas sans défis pour les personnes allergiques. Près de 30 % des Français souffrent de ces tracas saisonniers, et donc temporaires. En ville, le cocktail pollution-pollens est particulièrement explosif.

Pourquoi les allergies printanières sont-elles de plus en plus fréquentes ?
Nez qui coule, yeux rougis, éternuements en cascade…Certains connaissent bien les premiers signes des allergies printanières. Provoquée par des allergènes comme les pollens, la réaction peut prendre différentes formes : rhinite, asthme, conjonctivite… qui peuvent coexister. De nombreux polluants chimiques présents dans l’air extérieur tendent malheureusement à aggraver ces manifestations.
Comment le changement climatique influence-t-il les allergies ?
Il ne fait aucun doute que l’évolution du climat influe sur la production de pollens, notamment en allongeant la durée de pollinisation. L’élévation des températures atmosphériques et de la concentration en CO2 rend certains pollens plus allergisants. En France, les plus agressifs sont ceux des graminées, du bouleau, de l’ambroisie et des cupressacées (cyprès, thuya, genévrier…).
Combien de personnes sont concernées par les allergies saisonnières ?
souffre de rhinite (ou coryza) allergique.
Le nombre de personnes développant un terrain favorable a augmenté au cours des vingt dernières années partout dans le monde. Les allergies aux pollens touchent dans notre pays environ 20 % des enfants et 30 % des adultes. Un Français sur quatre souffre de rhinite (ou coryza) allergique.
Comment limiter son exposition aux pollens au quotidien ?
- Ne pas se promener dans les bois en pleine pollinisation et se renseigner sur les conditions météorologiques avant une promenade : la quantité de pollens dans l’air est décuplée quand il y a du vent et avant les orages. Pour vous y retrouver, consultez la carte de vigilance des pollens sur le site pollens.fr
- Ne pas faire sécher son linge à l’extérieur car les fibres captent les pollens.
- Se laver les cheveux après une balade.
- Fermer les fenêtres pendant la journée, aérer avant le lever et après le coucher du soleil au moins dix minutes par jour.
- Garder les vitres des voitures fermées pour que les pollens ne pénètrent pas dans l’habitacle.
- Éviter les activités sportives à l’extérieur (surtout au printemps) car cela entraîne une surexposition aux pollens.
Quels sont les traitements ?
Les médicaments les plus courants sont les antihistaminiques de 2e génération, administrés par voie orale, avec moins d’effets secondaires. Les corticoïdes locaux (yeux, nez…) ont une action anti-inflammatoire. Pour des symptômes plus sévères, des corticoïdes par voie générale peuvent être prescrits. Ensuite vient la désensibilisation. Elle se pratique chez un allergologue. Elle est de deux sortes : sous-cutanée (l’extrait de l’allergène est injecté de façon régulière) ; ou sublinguale (l’extrait est déposé régulièrement sous la langue). Une désensibilisation efficace doit être prolongée pendant au moins trois ans.
Les pollens des cupressacées (cyprès, thuya, genévrier), du chêne, de l’olivier, de la pariétaire et des graminées sont parmi les plus allergisants en Corse. Mais les pollens d’autres plantes, comme le thym et le romarin, peuvent également déclencher des réactions.
À noter : la Semaine mondiale de l’allergie se tiendra du 29 juin au 5 juillet dans toute la France, l’occasion d’en apprendre davantage sur la prévention et les traitements.
Plus de renseignements sur asthme-allergies.org et pollinair.fr