La mutuelle relève le défi de la réforme
Dans le cadre de la réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics, les décrets se suivent, fixant des obligations inédites pour les collectivités dans le domaine de la santé et de la prévoyance chères à la MDC.

PSC des territoriaux
« Après l’accord du 11 juillet 2023 entre les employeurs territoriaux et les organisations syndicales de la fonction publique, les nouveaux textes attendus prochainement pour la prévoyance pourraient bien acter l’obligation d’un contrat collectif obligatoire et d’une participation à hauteur de 50 % de la cotisation, dans l’esprit de celui que les entreprises ont aujourd’hui à souscrire pour leurs employés, explique Vincent Stefani, directeur commercial de la Mutuelle de la Corse. Si tous les détails, comme le délai de mise en application par exemple, ne sont pas encore fixés, il nous faut anticiper. » En effet, cette réforme inquiète particulièrement les petites collectivités, dans la mesure où elle les met face à un nouveau champ de compétences. « Nous sommes là pour les accompagner », fait valoir particulièrement les petites collectivités, dans la mesure où elle les met face à un nouveau champ de compétences. « Nous sommes là pour les accompagner », fait valoir Vincent Stefani.
« Nous sommes là pour accompagner les petites collectivités »
En Corse, comme ailleurs, le taux de souscription individuel à un contrat prévoyance reste faible (seulement un tiers de la population en moyenne). « Les jeunes, d’une façon générale, n’y pensent même pas, précise le directeur commercial. Ce qui ne permet pas de mutualiser le risque et fait monter les prix, d’autant que la sinistralité est importante. Il faut donc, dans un premier temps, faire comprendre que si la santé est un sujet du quotidien, la prévoyance n’est pas moins importante et qu’elle concerne tout le monde. Certaines situations d’agents territoriaux ne bénéficiant pas de ce type de couverture s’avèrent aujourd’hui dramatiques. »
Alerte sur les conflits d’intérêts
Sensibiliser les collectivités et les préparer à leurs nouvelles obligations, mais aussi les mettre en garde contre des pratiques contreproductives observées par ailleurs : voilà les objectifs de la MDC. « Certains conseils accompagnant les collectivités dans leurs appels d’offres se font rémunérer en pourcentage de cotisations, ce qui génère un conflit d’intérêts », détaille Vincent Stefani.
Dans d’autres cas, la recherche excessive du prix bas incite à mettre de côté des aspects essentiels de la prestation comme la qualité de service et d’accompagnement des agents. « Notre mutuelle, elle, joue la carte de l’économie sociale et solidaire et de la proximité. Si son cœur de métier reste la santé, la MDC a noué ces dernières années des partenariats avec des opérateurs partageant son éthique et ses valeurs. Ce qui lui permet de répondre aux besoins des agents et des collectivités en prévoyance. »