Primura, le magazine santé de la Mutuelle de la Corse

L'édito

A salute cum’è solu tesoru

Par Argentine PAOLI
présidente de la Mutuelle de la Corse

Confronté à la trajectoire insoutenable de notre système de protection sociale (24 milliards d’euros de déficit et 180 milliards de dettes annoncés pour 2028), le gouvernement s’attelle à un nouveau projet pour renflouer les caisses : augmenter de 2 % la taxe de solidarité additionnelle (TSA), à laquelle sont soumises, entre autres prélèvements obligatoires, les complémentaires santé.

L'édito

A salute cum’è solu tesoru

Par Argentine PAOLI
présidente de la Mutuelle de la Corse

Confronté à la trajectoire insoutenable de notre système de protection sociale (24 milliards d’euros de déficit et 180 milliards de dettes annoncés pour 2028), le gouvernement s’attelle à un nouveau projet pour renflouer les caisses : augmenter de 2 % la taxe de solidarité additionnelle (TSA), à laquelle sont soumises, entre autres prélèvements obligatoires, les complémentaires santé. Multiplié par huit en vingt-cinq ans, cet impôt indirect représente plus de 14 % des cotisations réglées par les adhérents. Sur les derniers exercices, les mutuelles ont ainsi ensemble reversé à l’Urssaf plus de 5 milliards d’euros par an. Avec cette énième hausse, Bercy entend encore dégager annuellement plus de 1 milliard d’euros et « capter » une part des bénéfices soi-disant réalisés par elles. Bref, nous, mutualistes, dormirions sur des millions… A bugia a l’anche corte !

Comme Eric Chenut, président de la Mutualité Française, qui ne mâche pas ses mots face aux pouvoirs publics, nous disons « Non à la taxe sur les contrats santé solidaires et responsables ! » et rappelons le rôle clé des mutuelles afin de garantir l’accès aux soins et limiter le reste à charge des patients. Aujourd’hui, alors même que l’on ne choisit pas d’être malade, la santé est trois fois plus taxée que les produits de luxe. Alourdir encore la fiscalité ne peut que menacer l’équilibre économique de structures comme la nôtre et impacter injustement les adhérents, surtout les plus fragiles. Des mesures pensées dans un cadre pluriannuel s’imposent, ainsi qu’une mise à plat de notre système de santé et de solidarité dans toutes ses dimensions, de la prévention jusqu’aux hôpitaux. Ce système se doit d’être juste et cohérent, et ne saurait mettre en péril les acteurs qui font le maximum pour l’optimiser et nous protéger. Il en va de notre santé à tous !

Dossiers
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